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    AUGIGNAC (OUGIGHAC en 1456) est une agréable commune du Nord de la Dordogne, limitrophe de la Charente et du Limousin, dont elle possède les caractéristiques géologiques. Son sol est en effet presque exclusivement granitique, et elle se trouve dans le Parc Naturel Périgord-Limousin, en plein Périgord Vert.
    Elle posséda une cure dès 1189, soit dix ans avant la mort de Richard Cœur de Lion. Mais son existence est bien antérieure, comme l’attestent les vestiges d’une voie romaine conduite par le Général Agrippa, ami et conseiller de l’empereur romain Auguste. Cette voie, qui a dû être édifiée dans les années 40 avant J.C., était destinée à relier Agen à Blois. Par la suite elle est devenue, tout au moins en ce qui concerne Augignac, la Nationale 675, établie en partie sur son tracé.
    L’église romane, avec sa porte en plein cintre et son mâchicoulis dans l’angle Sud-Ouest daterait du 10ème ou du 11ème siècle. Ses cloches tintèrent pour célébrer la victoire de Bouvines. Autour d’elle des cercueils en pierre furent découverts en 1873, prouvant l’existence d’un ancien cimetière, auquel succéda un autre, situé celui-ci sur l’emplacement actuel de la mairie et des écoles. Des ossements réduits en poussière et des vases en terre destinés à contenir de l’eau bénite y furent mis à jour.
    Très vraisemblablement aussi un château fut élevé auprès de l’église, sur la motte appelée « Terme de la Vigne ». Les premières habitations du bourg furent construites auprès du château, sous sa protection.
    Des souterrains auraient été découverts à cet endroit ; de plus, et cela très récemment, un cluzeau puis un autre aux Chadauds. Les cluzeaux auraient servi de relais ou d’abris, ce qui confirmerait le fait que ces souterrains pouvaient relier entre eux plusieurs châteaux : celui de Piégut ou du Bourdeix par exemple, qui auraient abouti face au château de Leygurat. (Un cluzeau découvert à cet endroit-là).
    Richard Cœur de Lion a très probablement foulé le sol de notre commune, puisque sa mère Eléonor d’Aquitaine, avait apporté en dot à son époux Henri II Plantagenet, roi d’Angleterre, le Périgord, le Limousin, la Charente notamment.
    Toujours est-il qu’une parcelle du cadastre porte le nom de « Cimetière des Anglais ». Cette parcelle est située en face du château de Leygurat, et a été probablement le lieu d’une bataille où beaucoup d’anglais ont péri.
    Enfin, il existe au moins deux frontons de cheminée de pierre dans la commune, ornés d’un blason sculpté où est gravée la date 11…(23 ?). Une inscription en latin, mal lisible, semble indiquer que quelqu’un a été blessé là ou y a séjourné après blessure.     Des notaires royaux résidèrent sur notre sol : Jean Verneuil à Puybégout en 1694. Il persiste des arrière-fiefs de cette époque féodale :
        - le château de Leygurat : château fort sur motte.
        - le village de Lapeyre, où subsistent deux anciennes maisons nobles possédant une tour ronde.

    L’altitude, à Augignac varie de 303 m à Bélair, à 210 m à Manzac.
    Le sol y est essentiellement granitique et présente par endroits des auras de pierres, notamment à l’Etang du Merle (équivalent en plus petit au Chapelet du Diable), au Four à Chaux (carrière de pierres à construction), à la Font au Loup avec son aspect de dolmen, au Roc Branlant de Pot Perdu, à la Roche Eyzide, auras pyramidal de 6 mètres de hauteur où l’on aurait trouvé des traces de construction. Enfin, Pierre-Tanche, ou Pierre Etanche, sur laquelle auraient eu lieu des sacrifices humains.
    Pierre-Tanche mis à part, tous les autres blocs sont érigés selon la même orientation est-ouest ; lever et coucher du soleil ? Seraient-ils des monuments religieux ? des repères géographiques ? Leur orientation est la même que celle des champs de menhirs bretons.
    Les plans d’eau sont nombreux en raison de la quantité de sources et de ruisselets. Au nord, c’est l’un de ces derniers qui sert de limite avec la commune de Piégut-Pluviers. A l’est, le Bandiat, qui alimentait des forges, délimite Augignac par rapport à Abjat sur Bandiat et Savignac de Nontron. Sur son trajet, on trouve le moulin de Chez Pey, Manzat et Chez Baillot.
    L’ensemble de la commune comporte de très nombreux puits, preuve de la grande quantité de sources et aussi de la grande perméabilité du granite au travers duquel elles émergent.
    La principale ressource est l’agriculture, qui s’est depuis peu spécialisée dans la fraisiculture et la sylviculture. Un peu de tabac aussi.
    La population, qui atteint son maximum en 1881 avec 1400 habitants, se répartissait pour les 1/3 dans le bourg, 2/3 pour les villages. Aujourd’hui avec la désertification des campagnes, elle n’est plus que de 837 habitants.
    Le bourg, long de près de 1 km, présente une rue principale nord-sud sinueuse, très claire, sur les bords de laquelle sont accrochés la plupart des commerces. Hélas, il n’y en a plus guère, mais on y a compté
    - trois maréchaux-ferrants.
    - trois épiceries.
    - trois cafés restaurants.
    - deux boulangers.
    - un boucher charcutier.
    - deux coiffeurs pour hommes.
    - un pour dames.
    - deux jardiniers de métier.
    - quatre maçons entrepreneurs.
    - un électricien.
    - un commerçant en fruits et légumes.
    - un bureau de tabac.
    - quatre menuisiers ébénistes.
    - un cinéma.
    - deux salles de bal.
    - deux régisseurs de propriétés.
    Un conseiller municipal habitait à peu près dans chaque village.
    Six instituteurs exerçaient à Augignac, dans les classes bien remplies. Ils habitaient le bourg.
    Enfin, il y avait 4 ou 5 ruisseaux de lavage.

    Outre le bourg, les villages composant la commune sont les suivants :
    La Roche Foulée – Puybégout – Le Point du Jour – Lacour – Lapeyre – Tignac – Pouzol – La Beaufarie – Le Maine des Bost – Les Brégères – Boudignac – Laubanie – Nauvialle – Les Taverneries – Les Chadauds – Roubadières – Chez Pey – Manzac.

    Une zone d’activité industrielle et artisanale a été créée dans le quartier est, au lieu-dit La Cornadelle, où un très beau stade de football a été installé.

    Même si la population a diminué en nombre, elle reste toujours très aimable et accueillante.
    Il fait bon vivre à Augignac.
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Date de dernière mise à jour : 05-10-2004